Bolivie/Bresil – De Cobija à San Lorenzo en 214 km par Kevin

TOTAL : 21 089 km

🇧🇷 Bresil

La frontière a été encore une fois traversée, avec une petite tristesse, mais cette fois-ci dans l’Amazonie brésilienne. Avant de traverser la frontière, il nous a fallu payer une amende à cette belle Bolivie. Pourquoi ? Nous avions dépassé de 12 jours la date butoir de sortie de territoire légale en Bolivie : on peut rester 90 jours. Nous avons tout fait pour ne pas payer l’amende en affirmant que nous adorions le pays, mais la douane c’est universel : têtue. La loi c’est la loi, on la respecte quand même. 

Une fois arrivés au Brésil, nous sommes passés à la Police fédérale pour l’entrée dans le territoire et l’officier nous a accordé 10 jours pour faire 120 kilomètres et rejoindre le Pérou. C’était notre objectif et ça sera largement tenu. Enfin, on ne sait pas ce que le chemin peut nous réserver.

Nous avons senti un changement brutal après 102 jours en Bolivie. La population, les magasins, la manière de conduire, la monnaie et bien entendu la langue ! Retour dans un pays où l’on ne comprend rien mais où l’on arrive à se faire comprendre.

La fatigue a commencé à arriver, mais il fallait encore trouver une banque pour retirer des réaux brésiliens, impossible dans les 4 banques. Nous avons décidé de faire sans et d’essayer de payer par carte quand c’était possible. Au Brésil, la carte bancaire est régulièrement acceptée, tant mieux. Nous avons pu faire nos courses et acheter de l’essence de qualité, pour le réchaud qui commençait à bouder avec l’essence bolivienne. Dernière étape avant la nuit, trouver un logement. Nous voulions nous écarter de la ville frontalière mais la nuit était vite tombée, nous sommes donc entrés dans des quartiers et avons demandé l’hospitalité. Luma, une jeune fille psychologue de 24 ans, nous a accueillis chez sa maman pour poser la tente et discuter longuement de nos pays respectifs. Le tout en mangeant des galettes de tapioca, buvant un jus de corossol et un bon café. Quel bonheur de finir la journée en bonne compagnie

🤷‍♂️ Le changement

Nous n’y sommes passés que quelques jours et pourtant le choc était grand et profond. On a pris une claque… C’est dans ces moments-là qu’on arrive à se rendre compte de la difficulté de ce qu’on a vécu. La Bolivie était dure ! Ses montagnes, ses sentiers, ce froid sec, cette chaleur humide, ce peu de nourriture et cet inconfort. Nous étions finalement bien habitués après 102 jours de Bolivie. Tout nous semblait normal : 

  • Le poulet riz matin/midi/soir
  • Les lieux improbables et parfois sales pour dormir
  • Les chemins de boues
  • La timidité des Boliviens
  • La pauvreté des communautés

Ce passage au Brésil nous a surpris ! Une frontière seulement et c’était le grand changement :

  • Variété de nourriture dans les supermarchés avec caddie
  • Des toits partout pour dormir avec électricité
  • Une route bitumée
  • L’hospitalité brésilienne
  • Un pays bien plus riche et moderne

On a eu cette impression de dire au revoir à une Bolivie authentique qu’on ne retrouvera plus ! Le développement du pays va aller vite et perdre de son authenticité. Bolivie, besos

🛃 Frontière avec le Pérou

Une dernière ligne droite avant d’atteindre Iñapari, au Pérou. La route n’était pas simple avec ces montées et ces descentes mais elle était bitumée, le plus important. Nous avons rencontré deux autres voyageurs autour du Monde en voiture : Gérard et Béthy, septuagénaires. Une belle soirée à discuter voyages et aventure. Ils sont sur la route depuis 15 ans et ont fait plus de 400 000 km en voiture. Une rencontre touchante et inspirante. Ils nous ont quittés avec cette belle phrase : « Continuez de voyager. »

Après le passage de frontière en toute simplicité - on est loin de l’exigence chilienne -, le Brésil amazonien nous manquait déjà. Surtout à Maïwenn, 4 jours c’est juste pour un pays ! 

Nous devions retrouver nos marques : changement de monnaie (le Sol), changement de langue (l’espagnol) et le plus intéressant : changement de culture. 

On a aussi dit bonjour aux klaxons, ici ils klaxonnent pour rien. 

La pluie était quotidiennement avec nous et quand il pleut ici ça ne rigole pas. Les personnes qui travaillaient sur les chantiers s’adaptaient à cette pluie et plaisantaient de cette période de l’année : « c’est la vie ». 

Nous avons profité des pauses sous la pluie pour préparer notre itinéraire vers Cusco, ça va grimper fort. 

Descriptif de la semaine :

#318 – Cobija – Brasiléia – 10 km – 69 m de dénivelé – Hébergés
#319 – Brasiléia – BR317 – 52 km – 419 m de dénivelé – Hébergés
#320 – BR317 – Assis Brasil – 62 km – 605 m de dénivelé – Hébergés
#321 – Assis Brasil – Nueva Esperanza – 28 km – 265 m de dénivelé – Bivouac
#322 – Nueva Esperanza – Iberia – 38 km – 357 m de dénivelé – Auberge
#323 – Iberia – San Lorenzo – 23 km – 186 m de dénivelé – Auberge

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